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Un club de géni(e)(s)

Vendredi 28 août 2015, je viens de faire le tour du Haut-Var pour trouver un bar qui diffuse le 4ème match de l’Olympique de Marseille. Nous atterrissons après plusieurs péripéties à Barjol. L’OM joue à Guingamp, pour le compte de la quatrième journée, c’est le début de saison nous sommes encore pleins d’espoir.

Après, un sandwich, une barquette de frites, 3 menthes à l’eau, deux cornets de glace, côté descendance, deux cafés et un Perrier pour moi, nous comprenons que les 6 buts passés à Troyes la semaine d’avant n’étaient qu’un énorme coup de chance. Au final, vu le cout du déplacement à Barjol, je me dis désabusé que j’aurais mieux fait d’aller directement à Guingamp.

Ce n’est pas grave, j’ai décroché du match dès la 10ème minute pour réfléchir à l’entrainement que je proposerai le lendemain. Mon ambition est d’organiser une course en relais en préservant les chances de chacun. L’été a été rude question entrainement et à la veille de la rentrée, un peu d’animation fera du bien à tout le monde me dis-je.

Quand l’arbitre siffle la fin de la purge, ça m’a couté un bras (environ 30 euros), la descendance est à peine contrariée par le résultat tant il s’est évertué à combattre le stress par le cholestérol, quant à moi j’ai plus un euro en poche mais j’ai mon idée.

Samedi 29 août après l’échauffement, nous arrivons au bord du canal, je nous compte nous sommes 25, j’ai préparé de quoi tirer au sort des équipes de trois. 8 équipes sont donc formées, je suis à moi tout seul la neuvième. La règle du jeu réfléchie la veille est au final toute simple, je montre une portion de 600 mètres et dis fièrement à mes troupes, dans chaque équipe tout le monde devra faire un aller, un retour et un aller / retour. C’est simple et avec un peu de stratégie, je préserve les chances de tous.

Que dire ??? Certains affichent un air perplexe, d’autres semblent paniqués, j’ai l’impression d’avoir dit une horreur. Après 10 bonnes minutes de panique, des mini conseils de guerre se forment. J’en vois certains faire des dessins sur le sol, d’autres prendre des pierres pour faire des simulations, des bâtons…Médusé je m’aperçois que j’ai présagé des capacités intellectuelles de mes ouailles, j’ose à peine les interrompre car au rythme où ils sont partis on risque d’y passer la matinée. Je bats le rappel et donne le départ de mon relais.Ils feront avec ce qu'ils ont compris.

Par respect et parce que je me suis toujours évertué à ne pas tirer sur les ambulances, je ne vous raconterai pas ce à quoi j’assiste pendant les 45 minutes qui suivent. Ca court dans tous les sens et il faut dire un peu n’importe comment. La palme revenant à l’équipe menée par ce cadre d’une ancienne entreprise publique dont la mission principale est l’acheminement du courrier (par amitié je ne peux le nommer), qui au lieu des 7200 mètres imposés a dû parcourir un marathon.

Je siffle la fin des hostilités car je pense que sinon nous y serions encore, les photos (ci-jointes), le débriefing et nous rentrons. Je me promets de ne jamais plus réfléchir à des règles de relais, course à pied et bon sens ne font manifestement pas bon ménage. La leçon est comprise.

Alors quand lundi dernier, un de mes fidèles lieutenant de la section jeune, fringuant entraineur qui nous fait bénéficier de son expérience de sa pratique de l’athlétisme, d’habitude si réservé, gentil, discret, prend la parole pour m’offrir un jeu de construction faisant état de ma difficulté à empiler les cônes en plastique le mardi d’avant. Je ne peux que repenser à cette matinée de fin août où un simple relais avait précipité dans l’effroi ceux-là même qui se marrent en cette soirée de février.

Ils ont beau rôle de rigoler, ceux qui pour faire 3x2000m sur une piste de 250 s’apprêtent à faire 12 tours, ceux qui chaque semaine me font répéter au moins 10 fois l’exercice, le nombre de répétitions, les temps de pause…car après avoir hoché la tête doctement pendant tout mon petit speech n’ont au final rien compris.

Alors, comme je ne suis pas du tout susceptible, je tenais à remettre les pendules à l’heure. Je vous mets en illustration de cet article, un des 2 seuls SMACEURS (rencontrés le 1er janvier 2016) qui sont eux susceptibles de rehausser le niveau d’un club où les membres au lieu de saisir toutes les opportunités de se moquer de leur pauvre vieux coach, feraient mieux de se préparer au prochain relais, car nous avons l’ambition de proposer des règles niveau Cours Préparatoire (CP).

Merci Vincent, de m'avoir donné l'occasion de ce petit rappel, je te réserve bien sûr un portrait dans une prochaine humeur.Retrouvez ici les 8 équipes de coureurs et ... d'intellectuels.

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